Leeds Festival 2011 – Jour 1

Touteouïe a été bien sage en ce mois d’août et a fait une pause concert pas forcément méritée, pour vraiment profiter du Leeds Festival en ce dernier week-end d’été.

C’est le 40ème anniversaire de ce rendez-vous annuel et ce n’est pas la pluie et le froid qui vont empêcher les 80.000 festivaliers de venir s’embourber sur le terrain de Bramham Park, même si cela va changer pas mal de choses sur l’emploi du temps que Touteouïe s’était prévue avec difficulté.

No Fun without Mud

Vendredi a sûrement été la journée la plus mauvaise en terme de météo. Cela fait seulement 3h que le site est ouvert et pourtant on a peine à se déplacer sans se casser la figure. On commence doucement avec un petit groupe présenté sur la scène de la BBC. Et ça commence plutôt bien avec les irlandais de Ham Sandwich : une chanteuse avec une coupe de cheveux improbable et un guitariste complètement déjanté qui arrive avec des lingettes pour bébés en chantant le jingle de la pub. Puis c’est parti pour un bon petit rock sans prétention. La demoiselle a une bien belle voix mais voilà Friendly Fires a déjà commencé sur la Main Stage et on ne veut pas rater ça.

Le groupe est en chemise hawaïenne et leur musique estivale arrêtera la pluie pour un petit moment. Le chanteur passe presque autant de temps sur et hors de scène, à se déhancher. Une prestation bien sympathique qui réchauffe l’atmosphère. On n’aura pas eu droit aux vahinés sur Hawaiian Air comme ce fut le cas à Glastonbury mais on ne va pas leur en vouloir vu le temps qu’il fait !

Friendly Fires

On se rapproche un peu plus de la scène pour Interpol qu’on a déjà vu quelques mois plus tôt. On ne pensait d’ailleurs pas rester aussi longtemps devant mais à croire que le son d’Interpol est addictif. Cependant, cela reste toujours bien froid et Paul Banks ne va pas retirer ses lunettes de soleil de tout le set ou presque… Ce qui est un peu ridicule quand il pleut mais on va mettre ça sur le compte du style.

On attend avec impatience Elbow qui nous avait une belle impression à Glastonbury. Une fois les 4 musiciens et leurs instruments à corde installés, le groupe peut entrer en scène. On découvre un chanteur complice et chaleureux qui arrive quand même à attiser la fosse compte tenu de leurs chansons un peu calmes, il faut l’admettre. Mais elles sont plutôt hypnotiques et on en oublierait même qu’on doit malheureusement écourter pour rejoindre la scène où The Streets se produit.

Le chapiteau de la NME/Radio 1 est plein à craquer, peut-être 7,000 personnes. Touteouïe restera bien installée au fond avec des voisins surexcités qui mettent l’ambiance bien comme il faut pour le set de Mike Skinner et sa troupe. On retrouve avec plaisir Rob Harvey (ex-The Music) à la guitare. Comme tout concert de The Streets, Mike Skinner fait le show, provoque la foule totalement conquise. Il ne fera pas son petit tour habituel dans la fosse malheureusement. D’après les échos qu’on a pu avoir, une bagarre a éclaté au devant de la fosse. Sans doute la raison.

Origin of Symmetry prend vie

On court… enfin on marche le plus vite qu’on peut sans tomber pour rejoindre la Main Stage qui se trouve à l’opposé du chapiteau NME/Radio 1. On entend au loin Bliss. Muse a déjà pris la scène d’assaut et a commencé son anniversaire spécial Origin of Symmetry sans Touteouïe, c’est pas cool ! Vite vite ! On essaie de se trouver une bonne place ce qui est impossible ou presque alors on ne verra pas grand-chose de l’action étant donné la pluie qui aura fait éteindre les écrans géants… Mais le groupe a tenu sa promesse de faire l’intégralité de leur 2ème album… Et ils ne se cassent pas la tête et le font dans l’ordre. Aucune surprise alors, on se débarrasse et on passe à autre chose : dans ce cas là, les grands tubes (pas forcément les meilleures chansons mais bon). Visuellement, de ce qu’on a pu en voir, c’était très beau. Les décors reprenaient la pochette d’Origin of Symmetry. Des flammes jailliront par ailleurs pendant Megalomania, qu’on aurait bien vu en fin de concert. Et un feu d’artifice retentira à la sortie du groupe, à la toute fin de Knights of Cydonia. Le manque de visibilité aura sans doute gâché le spectacle mais Touteouïe est quand même quelque peu déçue : une set list pas vraiment surprenante finalement, un groupe toujours aussi peu loquace alors que des fans sont venus du monde entier pour les voir… C’est juste dommage.

Le vendredi se termine donc. Le meilleur reste encore à venir…